Histoire de la pétanque

Un passé vieux comme le monde.

Des boules sont retrouvées dans des sarcophages égyptiens datant de 5200 ans avant notre ère.

Les Grecs les utilisent comme une manifestation de force.

Les Romains y ajoutent l’adresse et emportent les boules dans leurs bagages lors de la conquête de la Gaule.

Le jeu de boules aurait été créé en Gaule.

 
Nos ancêtres les Gaulois vont rapidement assimilés les jeux de boules proposés par leurs voisins Romains. Les invasion barbares marqueront un long coup d’arrêt des ces plaisirs simples, du 3° au 10° siècle. Avec les croisades, le petit peuple saisissait chaque occasion de jouer aux boules. La Renaissance constituera « l’âge d’or » des boules, exigeant adresse, technicité et maîtrise de soi.
 
La médecine reprend à son compte les qualités de la pétanque que lui reconnaît la Renaissance, ce qui conduit la noblesse à confisquer ce jeu simple au peuple. Il faudra attendre la nuit du 4 août 1789 et l’Abolition des Privilèges pour que la grande histoire des boules puisse commencer. La « Lyonnaise« devient sport en 1850 avec la création de la première société officielle le « Clos de Jouve«.
Mais les méridionaux se passionnent surtout pour le « jeu provençal » qui engendre au début du 20ème siècle la pétanque.

En 1933 nait la Fédération Nationale des Boules qui deviendra la Fédération Française en 1942.
Au 19° siècle tandis que roulent les boules Lyonnaises, les Méridionaux se passionnent pour la « longue«  qui exige les mêmes qualités mais où les règles sont simplifiées et le choix du terrain « libre« .
C’est ce jeu Provençal qui donnera naissance à la pétanque.

C’est ce jeu Provençal qui donnera naissance à la référence:
la pétanque en 1927 elle fut codifiée et c’est en 1945 que naquit la FFPJP.

La Fanny à la pétanque

Ne vous y fiez pas !
Embrasser Fanny ou baiser Fanny n’est pas une récompense (enfin, ça dépend toujours de la Fanny !).
Cela veut dire perdre une partie sans avoir marqué un seul point !
Soit perdre 0 : 13

Cette tradition serait originaire... de Savoie !

La Fanny originelle aurait été serveuse au café de Grand-Lemps, juste avant la Première Guerre Mondiale.
La légende dit que, par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point.

La bise se faisait alors sur la joue.

Jusqu’au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint qémander sa « récompense « .
Fanny avait-elle un grief contre lui et voulut-elle l’humilier en public ?

Nul ne le sait !

Ce qui est sûr, c’est qu’elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit… ses fesses! Le maire ne se démonta pas.
Moins d’une seconde plus tard, deux baisers retentissants résonnaient dans le café.

C’était le début d’une longue tradition…

Le problème, c’est que les joueurs n’ont pas toujours une Fanny sous la main.
Ou plus exactement une Fanny qui accepte de dévoiler ses fesses en public.
C’est pourquoi, dans tous les lieux où l’on joue aux boules, une place d’honneur est réservée à une Fanny postiche.
Les malheureux perdants sont alors obligés de venir embrasser en public les fesses toujours rebondies d’une Fanny représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture.
Ainsi, la récompense est devenue l’humiliation suprême pour tout joueur de boules.

Coïncidence ou pas ?

L’expression  » être capot «  qui, à la belote, signifie ne pas avoir marqué un seul point dans une mène, viendrait d’une expression provençale qui veut tout simplement dire:  » faire baiser le cul  » !
Comme quoi, en Provence, les boules et la belote se rejoignent toujours…

Fanny

Histoire de la boule de pétanque

Le jeu de boules pierre et bois

Les jeux de boules ont toujours existé: D’abord en argile, en pierre ou en bronze.
Puis en bois et plus récemment en acier, les boules n’ont cessé d’évoluer au gré du temps.
Des boules en bois, milieu du XIXème siècle, les boules étaient fabriquées en bois de différents types :
buis, hêtre ou orme en majorité.
Ces modèles étaient déjà parfois personnalisés avec des dessins, des stries ou des initiales.
Elles avaient un grand inconvénient, elles se déformaient facilement sur les terrains durs et leur durée de vie était particulièrement limitée.

Les boules cloutées

Des boules cloutées au début des années 1870.
Au début des années 1870 des clous en cuivre, laiton ou acier font leur apparition sur ces mêmes boules en bois afin de leur offrir une protection et une meilleure longévité.
Avec cette première avancée, les boules offrent de meilleures réactions aux chocs avec le sol et les autres boules comme de meilleures sensations au toucher et au lancer pour un contrôle plus fin.
Le cloutage était réalisé en écailles ou en juxtaposition.
L’utilisation de clous de matières différentes permettait de réaliser différents dessins sur la boule.
1993 signera l’arrêt de la fabrication de ce type de boules.

Des boules en métal, années 1920

Il faut remonter à 1923 pour retrouver la première boule métallique réalisée en alliage de bronze d’aluminium.
Une boule imaginée et conçue par Vincent Mille et Paul Courtieu, fondeurs dans une usine de menottes à Lyon.
Moulée en une seule pièce, elle se nommait L’Intégrale et était destinée à la pratique de la lyonnaise.

C’est en 1927 que Jean Blanc (JB Pétanque) créé la première boule en acier, qui deviendra alors la matière encore principalement utilisée aujourd’hui.

Histoire de la fabrication

Premières boules de pétanque

C’est en 1927, à St-Bonnet le Château.

Que fut créée la première boule d’acier qui devait remplacer son ancêtre en buis cloutée.
L’idée en revint à Jean Blanc qui avec son ami Louis Tarchier fabriquèrent les premières boules lyonnaises en acier, puis celles de pétanque.

Il déposa le brevet, exploité plus tard par la société JB puis rejoint ensuite par plusieurs marques dont la plus célèbre est la boule OBUT.
La fabrication d’une boule d’acier creuse, d’aspect relativement banal, demande un savoir-faire, une technicité et un équipement matériel sophistiqué et coûteux.

Des morceaux (petits cylindres) appelés lopins sont obtenus par cisaillage dans une barre cylindrique.
Chauffés à plus de 1000°, forgés sous des presses de 800 tonnes environ en disques puis en coquilles parfaitement régulière, assemblés 2 par 2 par soudure, ils donnent naissance à une boule.

Cette technique est identique pour tous les fabricants. VMS Plot ( MS pétanque) ajoute à l’estampage de précision, des structures internes anti-rebond.
Après l’étape primordiale de la soudure (dont va découler la solidité), l’ébauche est chauffée à 850° et refroidie lentement pour permettre l’usinage extérieure au diamètre et au poids prévu, ainsi que la réalisation éventuelle de stries ou quadrillages.

La trempe et le revenu durcissent l’acier et ajustent la dureté. Une finition par polissage, puis éventuellement un traitement anti-corrosion définissent l’aspect final et la tenue en main.

La « simple » boule est en fait passée au travers de nombreuses machines spéciales, complexes et ultra-modernes et a subi de nombreux contrôles et essais.
Par exemple pour tester la qualité de la soudure, un véritable canon expédie avec une force dix fois supérieure à celle d’un bras humain, des boules sur une surface métallique très dure !
Vu le nombre important de combinaison « modèle-poids-diamètre-dessin », le stockage des boules est aussi un problème important pour les différents fabricants.

Extraits du cahier des charges techniques (FFPJP) des boules de compétition:

     – Diamètre compris entre 70,5 et 80 mm.
     – Poids compris entre 650 et 800 gr.
     – Dureté supérieure à 110kg/mm²(35HRC).
     – Équilibrage contrôlé.
     – Inscriptions impératives: marque, label, poids, N° identité.

Fabriques boules